ZAHA HADID est décédée le 31/03…

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L'architecte anglo-irakienne de 65 ans s'est éteinte jeudi 31 mars d'une crise cardiaque à Miami, Fl, USA.

Première femme à recevoir en 2004 le prix Pritzker, et récémment la prestigieuse médaille d’or royale pour l’architecture, née à Badgdad, elle a étudié au Liban puis à Londres avant de s’imposer tardivement comme une des véritables stars de l’architecture, multipliant les projets tous marqués de sa signature, sans craindre les controverses.

Peu sont ceux qui ont réussi à affirmer une telle ambition, mariant avec grâce complexité des formes et fluidités des lignes.

« Zaha Hadid est une force formidable et influente à l’échelle mondiale en matière d’architecture » a souligné Jane Duncan présidente du RIBA, qualifiant son travail d’« extrêmement expérimental, rigoureux et exigeant ».

Après s’être imposée dans le monde entier, appelée à construire sur tous les continents, elle vivait une période plus difficile.

Première femme, et première musulmane, à avoir reçu le prestigieux prix Pritzker en 2004, elle venait de voir son projet de stade olympique à Tokyo recalé. Véritable star, suivie de près par les médias, elle avait fait ainsi l’objet de vives attaques pour des propos qu’elle aurait tenus sur les ouvriers morts sur les chantiers lancés pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar.

www.zaha-hadid.com

L’empreinte du geste

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Du 29 mars au 3 avril 2016, « L’empreinte du geste »,

Musée des Arts Décoratifs, 107, rue de Rivoli, 75001 Paris.

www.lesartsdecoratifs.fr

Le Musée des Arts Décoratifs présente 18 créateurs de talent le temps de l’exposition « l’empreinte du geste » qui met à l’honneur la singularité, la modernité des métiers d’art et leur indéniable rôle créatif, social, culturel et économique pour penser demain

 

le geste s’y dévoile dans une scénographie originale signée DAS Studio, au travers de 5 étapes :

– le témoignage de la passion

– le sceau de la création

– l’expression de l’invention

– le partage d’un sentiment de beauté

– la mémoire de l’échange !

Découvrez le travail surréaliste de l’artiste Mathias Kiss, qui se joue de l’espace et des matières, la créatrice Judith Bourdin et fondatrice de la marque Denovembre, le réalisateur Jérome de Gerlache avec la projection du film Heart of Glass sur la vie de l’artiste verrier Jeremy Maxwell Wintrebert, de l’artiste et créatrice Florie Dupont qui se joue de la vie et de la mort à travers ses bijoux, du sculpteur sur bois Pascal Oudet, de la céramiste Manon Clouzeau, ou du taxidermiste Mathieu Mijalvac

Les talents réunis par Eric Sébastien Faure-Lagorce témoignent au travers de leur ouvrage de ce geste humain que les arts décoratifs, l’architecture, l’édition, les arts de la table, la mode, le design, la photographie ou la joaillerie… ont su mettre à contribution !

Autour de l’exposition sont aussi proposées des conférences, des projections, un « meet-up » autour du financement participatif aka crowdfunding en partenariat avec KissKissBankBank et un pop-up store avec une sélection exclusive d’objets d’art imaginés par de jeunes talents et des créateurs de l’exposition

 

Les années 1980, l’insoutenable légèreté

Agnès Bonnot, Sans titre, 1982
Agnès Bonnot, Sans titre, 1982

Exposition du 24 février 2016 – 23 mai 2016 – Galerie de photographies – Centre Pompidou, Paris

Entrée libre de 11h00 à 21h00

Photographies, films

http://bit.ly/1KHiHDh

L’exposition de photographies et de films présentée par le Centre Pompidou revient sur les années 1980, à travers une soixantaine d’œuvres de plus d’une vingtaine d’artistes : de Karen Knorr à Jean-Paul Goude, d’Unglee à Présence Panchounette, en passant par Pierre et Gilles, Martin Parr et Helen Carrey.

Hétérogènes, insaisissables, douloureuses, fantasques, encore trop proches, aussi légères que graves, ces années considérées comme celles de l’apogée du postmodernisme sont contrastées et paradoxales. En France, c’est une décennie cruciale pour la photographie, en tant qu’art et patrimoine. Institutions et collections photographiques majeures voient le jour où se développent avec un élan nouveau. Au même moment, monte sur la scène une génération qui veut abolir la division entre photographie et peinture : les peintres-photographes qui s’opposent au langage des générations précédentes.

Cette nouvelle photographie, souvent très « pictorialiste » dans les pays occidentaux, développe des formes étroitement liées aux progrès techniques en la matière – l’accessibilité de la photographie en couleurs de bonne qualité, les possibilités offertes par le grand format, ou encore l’instantanéité du Polaroid. La rencontre de ces nouveaux moyens de production avec la recherche de formes ou de thématiques différentes de la photographie classique crée un autre paradoxe ; les réalisations ouvertement anti-documentaires s’avèrent tellement conformes à la réalité dont elles sont issues qu’elles en sont finalement la plus fidèle représentation.

Les œuvres choisies entreprennent pour la plupart la critique de la culture et de la société selon des stratégies variées : ironie, mise en scène réaliste ou fantaisiste, pastiche, détournement du décor, ode à l’artifice… À l’instar de la photographie, le film s’empare de sujets et d’objets de la critique propres à une scène artistique dont cette exposition propose l’articulation des topoï : la théâtralité et l’apparence des postures dans l’espace social, la subordination à la consommation, la concentration égotique sur le « je », l’épuisement de la culture moderne.

En partie dédiée à la scène occidentale et américaine des années 1980, très présente dans la collection du Centre Pompidou, cette présentation reflète l’ordre géopolitique et économique d’une époque dont les divisions idéologiques Nord et Sud, Ouest et Est, démocraties capitalistes et régimes totalitaires centralisés, seront balayées par l’avènement de l’économie globalisée. En mélangeant des œuvres très connues avec celles qu’il faut redécouvrir, l’exposition nous fait entrer dans l’ambiance, l’esthétique et parfois l’iconographie populaire propres à ce moment et à cette géographie.

Karolina Ziebinska-Lewandowska
Conservatrice,commissaire de l’exposition

En collaboration avec
Marie Auger, Emmanuelle Etchecopar-Etchart, Jonathan Pouthier

Commissaire : Mnam/Cci, Karolina Lewandowska